Étude ADEME : Comment mettre l’anti-gaspillage au service de la lutte contre la précarité ?


Publié le 25 novembre 2021

En cet automne 2021, études et enquêtes se succèdent pour alerter l’opinion sur la situation matérielle difficile que connaissent un grand nombre de personnes1. La nouvelle étude de l'ADEME sur les gisements et les causes des invendus non-alimentaires et de leurs voies d'écoulement vient compléter cela. La destruction sera désormais prohibée et la loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire (AGEC), adoptée le 10 février 2020  et obligera, à compter du 1er janvier 2022, les entreprises à privilégier le don aux associations de lutte contre la précarité et l’exclusion pour leurs invendus. 

L'étude dresse un état des lieux complet du marché des invendus non alimentaires, ses tendances et ses perspectives d’évolution sur les 5 prochaines années. Il constitue la version actualisée du premier panorama sur les invendus non alimentaires en France réalisé par l’Agence du Don en Nature et l’ADEME en 2014.

Quelques données intéressantes que vous retrouverez dans l'étude :
- En 2019, tous secteurs confondus, la part moyenne des invendus représente 3 % du chiffre d'affaires des entreprises (il était estimé à 4,2% du CA dans l’étude 2014) et les invendus sont estimés à plus de 4,3 Md€ de valeur marchande.
- Le déstockage représente la première voie d’écoulement des invendus tous secteurs confondus, avec 42 % de la valeur marchande des invendus. Le don arrive en troisième position (21%), après le recyclage (27%).
- Selon le scénario tendanciel global, la part moyenne des invendus (en part de chiffre d’affaires) tous secteurs devrait continuer à baisser et passer de 3 % en 2019 à 2,7 % en 2025. Le don aux associations progresserait pour une majeure partie des secteurs.

Si l'étude illustre une gestion de plus en plus efficace des ressources des entreprises, elle rappelle aussi que le don aux associations constitue une voie essentielle qui permet de réconcilier enjeux environnementaux et urgence sociale, et dont les acteurs économiques doivent continuer à s'emparer.

Depuis plus de 15 ans, l’Agence du Don en Nature et Dons Solidaires sont deux associations engagées dans la lutte contre la précarité matérielle. Chaque année elles collectent environ 20 millions de produits auprès des entreprises pour les redistribuer à quelques 2000 associations, grandes ou petites, qui agissent au quotidien auprès des personnes en situation de difficulté.

N'hésitez pas à nous solliciter pour de plus amples informations sur le sujet. 

1. Etude sur la précarité matérielle, Ifop, Fondation Jean Jaurès et Agence du Don en Nature, à consulter ICI